Les fruits sanglants de Junji Ito

retrouver Junji Ito, c’est retrouver les recettes classique du cinéma d’horreur transposés au manga. Un mélange de thèmes connus réinterprétés de façon originale comme la nouvelle qui donne son titre au recueil : fruits sanglants.
Le vampirisme est un poncif du récit d’horreur et pourtant Ito trouve une nouvelle voie originale pour exploiter le mythe du suceur de sang. De même que l’histoire de haine par delà la mort qui rapproche deux fantômes vengeurs.
Il y a toujours de l’exagération et du macabre dans ses mises en scènes dont quelques unes paraissent ridicules ou trop grandiloquentes. La fin de chaque nouvelle ferme le récit d’une façon inexorable. Le mal triomphe, les épidémies se répandent et les survivants sont bouleversés à jamais. Le trait sombre et un peu crasseux fait encore son petit effet pour dépeindre des éclairages bruts ou des corps décrépis.
Un tome dans une bonne moyenne avec un peu à prendre et un peu à jeter mais qui n’atteint pas les sommets de ses séries longues.