tome 1
«Avec Frankenstein, le vampire constitue l'un des thèmes principaux que nous ont légués les Romantiques anglais. Son influence culturelle et son retentissement populaire sont bien plus importants que ceux de tous les autres archétypes du XIXe siècle — y compris Faust, Prométhée et Don Juan. En fait, je vois en lui le personnage mythique le plus durable et le plus fécond de toute la littérature anglo-saxonne. »
James B. Twitchell
Et pourtant, malgré l'abondance de matière, pas plus le vampire que les autres membres de sa famille, goules, loups-garous, n'ont connu, en France, un destin digne de leur importance : quatre anthologies thématiques seulement, une goutte d'eau puisée dans l'océan. Trois saigneurs de la nuit en extrait une autre goutte, sans pour autant assécher la source. Mais, avec ces huit récits (pour la plupart inédits en langue française et, de toute façon, proposés ici dans une traduction nouvelle de Jacques Finné), nous pensons offrir au lecteur d'appréciables frissons nocturnes. Ils sont dus à la plume d'auteurs parfois familiers au lecteur français (Richard Matheson), parfois inconnus (Clémence Housman, dont c'est l'unique incursion dans le fantastique), parfois scandaleusement méconnus (Charles L. Grant, Manly W. Wellman, Hugh B. Cave). Et que notre lecteur ne se désespère surtout pas, une fois lue la dernière page de l'anthologie : il reste un océan à vider, s'il le désire.
tome 2
LA GOULE : La mer était humide autant qu'humide se peut, par Gahan Wilson — LE LOUP-GAROU : Le loup-garou de Ponkert, par H. Warner Munn — LE VAMPIRE : Le mausolée du Père-Lachaise, par Karl Hans Strobl ; Le ronronnement du chat, par Hugh B. Cave : Le canal, par Everil Worrell : L'artiste de lune, par David H. Keller : II fallait faire quelque chose, par David Drake : Plus mort que morts-vivants, par Gardner Dozois et Jack Dann ; Les Galswinthe, par Gaston Compère. Neuf nouvelles gouttes d'eau (mais de sang beaucoup plus) puisées dans l'océan mal exploré, en France du moins, de l'importante littérature vampirique. Paru en janvier 1986, le premier tome des Trois saigneurs de la nuit est maintenant presque épuisé, ce qui a fortement encouragé — s'il en était besoin — l'infatigable sourcier et traducteur qu'est Jacques Finné à préparer, pour nos lecteurs avides de sensations fortes et d'insidieux frissons nocturnes, ce second volume qui ne le cède en rien au premier et qui, cette fois, puise également dans le domaine allemand. Les récits publiés ici sont presque tous inédits en langue française, et l'on y trouve à côté d'auteurs familiers aux lecteurs de fantastique (Strobl, Cave, Keller), d'autres écrivains qui seront pour eux des révélations. Nous souhaitons vivement que le succès de ce second volume confirme celui du premier, car Jacques Finné vous attend, toutes canines dehors, au tournant d'un troisième...
tome 3
En compagnie de Miriam Allen deFord, Gaston Compère, David Case, Ernst Raupach, le mystérieux X.L., Henry Kuttner, Manly Wade Wellman, Ray Russel, Ronald Chetwynd-Hayes, nous voici réunis pour un troisième voyage dans l'intimité des trois pires prédateurs de la nuit. Cette anthologie propose un long parcours chronologique qui souligne le succès de ces trois personnages à travers les époques. Laisse dormir les morts remonte à 1823, soit plus de trois quarts de siècle avant le chef-d'œuvre de Bram Stoker. Ancêtre des récits de vampires, certes (sans que le mot vampire soit prononcé une seule fois), la nouvelle semble encore, par son style violemment rythmé et volontiers archaïsant, très proche de la poésie d'où elle provient — il ne serait pas difficile d'établir un rapport entre elle et les célèbres Léonore ou La fiancée de Corinthe. Autre bout de la lorgnette : Chacun à son goût date de 1987. Entre ces deux extrémités, un éventail complet de variations : de délicieux enfants, un loup-garou plus triste que la mort, malgré toute sa fatuité, un monstre de laideur qui se réincarne en femme fatale, un vampire à fonction hygiénique, une famille burlesque et une (triste) vision du futur. Sans oublier un des récits préférés de Christopher Lee : Dans ma solitude. D'après Jacques Finné